La profondeur de champ

La profondeur de champ et son flou.

Qu’est-ce que la profondeur de champ ?

Et à quoi sert cette profondeur de champ ?

Apprendre, c’est dévoiler ce que l’on sait déjà” . C’est le cas de la profondeur de champ en photo et en vidéo.

Lorsque les appareils photo réflexes se sont mis à enregistrer de la vidéo, certains vidéastes ont “découvert” la notion de profondeur de champ et le flou engendré de part et d’autre : en avant et en arrière plan par rapport à la zone de netteté.
En photo elle est certes plus petite qu’en vidéo, entre autres, à cause de la taille du capteur qui de ce fait a des conséquences sur la sensibilité, et donc sur l’ouverture du diaphragme… Mais à voir certaines réalisations vidéo, on a l’impression que cette profondeur de champ reste bloquée sur la position “petite”. Or elle est réglable, et c’est la base de la photo :
En agissant sur l’ouverture de l’objectif on fait varier la vitesse d’obturation et le temps d’impression de la pellicule… pardon, du capteur.

En vidéo, avec une caméra semi-pro ou professionnelle, il suffit de jouer sur les filtres mécaniques intégrés (généralement position “Off”; “1” ; et “2” ) pour voir la profondeur de champ varier lorsque les réglages sont sur “Automatique”. Par cette action sur les filtres, le diaphragme va adapter son ouverture et donc faire varier la profondeur de champ.

Avoir une très grande profondeur de champ, est tout aussi saisissant, à l’image, que d’avoir une très petite profondeur de champ.

 

 

Comme souvent, une image résume parfaitement une longue explication :

Profondeur de champ en photo et vidéo

Profondeur de champ en photo et en vidéo avec des ouvertures de F/5.6 à F/20

Plus “F” est grand, plus l’ouverture est petite, et il faut donc une vitesse d’obturation plus lente pour garder la même quantité de lumière qui entre par l’objectif, par rapport à une ouverture plus grande.
Et on le constate : plus l’ouverture est grande, plus la profondeur de champ est petite.

 Et ainsi de suite en fonction de l’ouverture (et donc de la lumière et de la vitesse d’obturation)

La profondeur de champ

La profondeur de champ avec des ouvertures de F/1.8 à F/22

 

Une explication quand même :

C’est une trilogie : lumière – ouverture – vitesse.
On pourrait même pousser le vice et parler de quadrilogie, en incluant la sensibilité de la pellicule, qui sur les capteurs numériques revient à parler de la taille de ces derniers : plus ils sont grands, plus ils peuvent être sensibles (ce n’est pas le seul paramètre).
Avec une grande sensibilité, on a plus de marge de manœuvre pour jouer sur l’ouverture. Comme si avec une sensibilité moyenne, on bénéficiait d’un fort éclairage.

 

Un autre exemple :

Filtre polarisant et ouverture diaphragme en vidéo ou photo Sur cette image, la prise de vue de gauche est sans filtre polarisant, alors que celle de droite est réalisée avec un filtre polarisant.
On remarquera que la haie est plus floue sur l’image de droite, ce qui implique une plus faible profondeur de champ avec le filtre polarisant.

Pourquoi l’ajout d’un filtre polarisant provoque une diminution de la profondeur de champ, alors que ce n’est pas sa fonction ?
Tout simplement parce que l’ajout d’un filtre polarisant fait perdre 1 à 2 “diaph” selon la qualité du filtre polarisant, et donc diminue la quantité de lumière qui entre par l’objectif. La caméra doit donc compenser en ouvrant le diaphragme, ce qui va réduire la profondeur de champ (Cf : 1ère image plus haut).

 

L’optique est primordiale :

Un dernier exemple pour tordre le cou aux idées reçues.
Même avec un petit capteur on peut réaliser des profondeurs de champs courtes. Mais il faut des objectifs professionnels de qualité.

Film vidéo de présentation d'une séance de massageDans ce film vidéo, la zone de netteté est parfois de quelques centimètres, non pas grâce à la taille du capteur vidéo (qui est largement plus petit que celui des appareils photos : ici un capteur CCD de 1/3 de pouce – 1/3 inch -), mais grâce à la qualité de l’objectif de la caméra vidéo.
Présentation d’une séance de massage au Relais d’En Lanet : Gîte équestre et chambres d’hôtes dans le Tarn.

 

Tout est lié. Les logiciels embarqués réalisent toutes ces opérations lorsque caméras ou appareils photos sont en position automatique ou semi-automatique (priorité à l’ouverture, la vitesse).

 

  • >> Avec beaucoup de lumière (soleil en plein été), il faudra diminuer l’ouverture du diaphragme afin d’éviter une surexposition (et notamment des blancs “cramés”).
  • >> Pour éviter le flou d’un mouvement rapide du sujet, il faut une vitesse d’obturation rapide, ce qui suppose d’avoir un éclairage suffisant.

 

On s’aperçoit donc que la lumière est primordiale :

pas de lumière, pas d’image…

Cela semble si évident. Et pourtant, on ne fait pas toujours l’effort d’utiliser des réflecteurs ou des projecteurs pour gérer “à la demande” la mise en valeur du sujet. Pire encore, ne pas orienter la prise de vue en fonction des éclairages naturels sur le sujet. La base de la prise de vue en photo.

Qui peut le plus, peut le moins : avec un sujet bien éclairé, on a plus de liberté pour les réglages optiques… On parle bien d’images ?

Au même titre que la lumière se gère, la profondeur de champ également.

 

Gestion de la profondeur de champ.

Réalisation d'un clip vidéo de campagne : législatives 2014A quoi sert la profondeur de champ ?

Principalement à mettre en évidence un sujet :
Un sujet net par rapport à son environnement, s’en détache, et forcément, on ne voit que lui…

Cependant, cette technique, comme tout autre technique, possède un effet secondaire : si la profondeur de champ est trop petite, il y a deux conséquences négatives :

 

  • Le sujet lui même risque d’avoir des zones de flou (ce qui mal géré, dévoile l’amateurisme).
  • La zone floutée de l’image est trop importante en surface, et on fini par avoir une image pratiquement floue.

 

Sur ce dernier point, cela est vraiment négatif quand on fait naître chez le spectateur le sentiment que c’est une image ratée, car floue.
De même, lorsque le spectateur ressent une frustration quand il ne peut pas apprécier tout le reste de l’image à cause d’une profondeur de champ exagérément trop petite.

N’oublions pas la base : l’œil fait naturellement la mise au point. Lui enlever cette fonction sur une image, peut se révéler un peu énervant. À moins, bien sûr, d’être dans de l’artistique pur et dur.
Il était une fois dans l'OuestCet outil qu’est le flouté de l’image, ne devrait être utilisé qu’en tant que langage de l’image.
Un exemple : dans le film “Il était une fois dans l’Ouest”, à plusieurs reprises, un flashback montre une silhouette au loin, entièrement floue, qui avance vers la caméra. Cette technique est utilisée pour interroger le spectateur : de qui s’agit-il ?
Au dernier flashback, la mise au point se fait pour découvrir le personnage…

 

Techniquement :

Priorité à l’ouverture, ou la vitesse, avec toujours à l’esprit qu’une belle image ne se réussi qu’avec une bonne lumière. Pas une lumière forte, car celle-ci peut être puissante et douce, ou puissante et dure. Il faut qu’elle soit adaptée à la prise de vue et au message ou l’ambiance que l’on souhaite retranscrire avec le langage de l’image.

 

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