Tournage d'un plan séquence

Comment préparer une interview vidéo ?

Pour réussir une interview vidéo, il faut de la préparation…

C’est un exercice à priori peu compliqué, mais sans la maîtrise de certaines étapes, on peut vite être débordé par le temps.

La préparation de l’interview vidéo en amont :

C’est lors de la création du devis que l’on sait où l’on va. Dans les entretiens préliminaires, sur place ou par téléphone, le commanditaire informe déjà sur son besoin en terme d’interview vidéo : Ce qu’il veut exposer, à qui il s’adresse, la durée finale du film, et dans quel cadre il souhaite être interviewé.
Chose importante à savoir :

A-t-on à faire à un habitué de l’interview, ou pas ?
Est-ce une personne qui est familiarisé avec la prise de parole en public, ou pas ?

À partir de là, on devine déjà s’il faudra ralentir l’interviewé; s’il faudra lui “tirer les vers du nez”; ou si par magie, tout se déroule comme prévu.

Réussir une interview vidéo

Réussir une interview vidéo

 

Ce que l’interviewé veut exposer :

L’interview commandé par un tiers, a pour but de faire passer un message à l’oral, et en général sur quelques minutes. Il faut s’assurer que le message est clair et compréhensible par sa cible clientèle. il faut s’assurer qu’il y a une  introduction, un développement et une conclusion à l’interview, comme dans une dissertation. Il faut se mettre dans la peau de l’interviewé pour mieux comprendre son message, et en même temps, dans celle du public visé pour comprendre comment ce message sera perçu.

 

À  qui s’adresse l’interviewé ?

S’il s’agit d’une cible de niche, ou de spécialistes, alors il faut être certain que le message dans le format interview sera compréhensible par cette cible. S’il s’adresse au grand public, il faut s’assurer que le discours est suffisamment vulgarisé.

Généralement, c’est un peu comme un scénario : il faut raconter une histoire, en se présentant, en posant un cadre, puis en “prenant le spectateur par la main” pour l’amener d’un point “A” à un point “B”, avec généralement en conclusion, le message que souhaite faire passer l’interviewé.

 

La durée finale du film :

Une astuce toute simple : demander au futur interviewé de faire une simulation d’interview en se chronométrant… Car c’est bien cela la réalité : c’est un bon moyen de savoir si l’on est dans les clous. Par exemple, si le commanditaire souhaite une interview d’une minute et trente secondes, alors il ne faut pas que le texte oral fasse plus d’une minute et trente secondes… Cela parait évident, mais souvent on a à faire à des discours qui dépassent la limite de temps.

 

Dans quel cadre souhaite-il être interviewé ?

En studio ou sur site.

En studio, en principe, tout est maîtrisé : la lumière, le son, le cadrage. Si on a l’habitude de tel ou tel studio on connaît les distances pour réaliser une bonne mise en scène d’interview. Il faut qu’il soit suffisamment dégagé du fond :
– Soit pour avoir un fond flouté, en jouant sur la profondeur de champ, ce qui va ainsi mettre l’accent sur le sujet.
– Soit pour éviter l’ombre de l’interviewé sur le fond dans le cas d’un fond blanc ou uni.

La profondeur de champ

La profondeur de champ

Sur site on peut avoir deux configurations :
En intérieur ou en extérieur. Mais quelle que soit la configuration, le point crucial, c’est la lumière. Celle qui éclaire l’interviewé, mais également celle qui va aussi mettre en valeur les plans de coupe.
Gestion de la lumière en photo et en vidéo.

En extérieur la lumière dépend, bien sûr, de la météo, ainsi que de la saison : Un ciel parfaitement dégagé ne va pas offrir le même type de lumière qu’un ciel nuageux. L’impact sur le visage ne sera pas le même, notamment sur les paupières… Un soleil rasant et en pleine figure a la fâcheuse tendance à faire fermer les paupières, ce qui ne met pas en valeur l’interviewé. C’est un phénomène que l’on retrouve plus souvent en hiver avec le soleil plus rasant qu’en été.

Balance des blancs en vidéo et photoDe plus, il faut savoir que le zénith en hiver dure beaucoup moins longtemps qu’en été : en été, une interview dehors à 16 heures c’est largement bon. En hiver à la même heure le soleil est beaucoup plus bas et traverse une plus grande épaisseur d’atmosphère, ce qui modifie la température de la couleur, ainsi que les contrastes. La balance des blancs ne sera pas la même qu’en été. Sans oublier que la nuit arrive plus vite, donc attention au retard pris lors de la mise en place du tournage. Cela paraît être du détail,  mais ça peut avoir son importance.

En intérieur, la lumière sera toujours un facteur important avec une correction de la balance des blancs en fonction du type de lumière. Pour avoir une maîtrise de la lumière sur un site inconnu, il est indispensable d’avoir des projecteurs, voire des réflecteurs. Attention de bien gérer le mélange de différentes lumières (chaudes et froides), comme la lumière extérieure mélangée à des néons ou autre type de source lumineuse artificielle. On revient à la balance des blancs…
Ensuite, le tournage en intérieur impose un soin accru dans la mise en scène : l’arrière plan doit être soigneusement étudié. Un logo sur une étagère, un cadre d’un dirigeant, un open-space avec tout ce qu’il peut comporter, etc… Et bien sûr il faut scruter le moindre détail qui pourrait porter préjudice au message de l’interviewé.

Pendant l’interview vidéo :

>> Préparer l’interviewé : le mettre à l’aise, car il est rare de voir des gens à l’aise devant une caméra, c’est à dire avec un discours clair et sans aucune bafouille, et cerise sur le gâteau, qui rentre exactement dans le format temps de l’interview. Ça, c’est l’idéal : on s’assure d’un minimum de coupes au montage.

 

>> Le matériel : bien vérifier les accumulateurs ou les piles des microphones. C’est toujours embêtant de devoir recommencer une interview à cause d’une baisse du signal audio entre le micro-cravate et le récepteur sur la caméra (dans le cas d’un micro HF). Sans oublier de bien régler le niveau sonore sur la voix de l’interviewé, avec un micro-cravate pas trop loin de sa gorge.Micro cravate pour interview

Concernant les objectifs (télé ou grand angle), le pied de la caméra, les projecteurs, ou tout autre type de matériel, il s’agit de préparer son équipement comme pour tout type de tournage, sans oublier d’en avoir toujours un peu plus au cas où…

Idem pour les plans de coupe : il vaut mieux avoir trop d’images que pas assez. C’est toujours plus confortable, lors du montage, que d’avoir le choix plutôt que d’être en pénurie d’images.

 

>> D’ailleurs, selon le discours de l’interviewé, il est judicieux de tourner des plans de coupe en rapport avec les sujets abordés, afin d’illustrer en images certains propos de l’interview.

 

>> Ne pas hésiter à montrer les plans filmés à l’interviewé, ou au commanditaire : il vaut mieux recommencer sur place, plutôt que d’avoir à revenir tourner une nouvelle séquence de plans…

L’interview vidéo en aval :

Un bon accord audio et vidéo impliquera d’avoir des images qui vont illustrer la piste audio. Il vaut mieux avoir des plans de coupe, voire de simples photos, qui vont illustrer de manière logique ce qui est dit à l’écran pour le confort du spectateur et surtout pour argumenter le message audio avec la vidéo.

Dans le cas idéal, le montage est vite réalisé, à l’instar des fictions où le découpage technique du film est bien respecté. Mais si une étape en amont a été mal réglée, il faut s’attendre à passer du temps sur les découpes des bafouilles, des hésitations, des “heu…”, et donc avoir du stock en plans de coupe afin de masquer ces coupes.

>> L’étalonnage plan par plan va devoir être réalisé si la balance des blancs est défectueuse.

>> Le recadrage également si un détail de l’arrière plan est indésirable.

>> Les niveaux audio devront être peaufinés si les réglages lors de la prise de son sont mal réalisés. Et si une musique de fond est rajoutée, surtout qu’elle n’empiète pas sur la voix de l’interviewé. Cela reste une interview : il faut entendre clairement le sujet.

Niveaux d'enregistrement audioLe plus efficace est d’écouter le film sur plusieurs supports différents : station de montage bien sûr, PC portable, smartphone, auditorium… C’est le seul moyens de valider les différents rendus sonores, et de ne pas avoir de mauvaises surprises. Un appel téléphonique du client vous disant qu’il n’y a pas de graves dans la bande son, par exemple…

 

>> Et s’il y a un manque de plans de coupe, le montage va vite devenir un véritable casse-tête.

Bref, au lieu de représenter qu’un faible pourcentage du temps total du chantier, cette partie en aval peut vite devenir supérieure au temps de l’interview en elle-même, et faire exploser le budget. Il faut donc bien préparer la partie en amont, mais bien sûr, comme pour tout type de tournage vidéo…

 

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